Marcel n'est pas un brut au sens où Dubuffet l'entendait, en gros il ne tape pas sur des casseroles (du moins pour ce que je connais de lui;). En revanche, le travail de cet autodidacte est instinctif, son crayon parcours la feuille pour y faire apparaître des visages qui sans doute étaient déjà présents avant même que Marcel ne les mette en lumière. Paradoxalement, il utilise la gomme pour renforcer leur présence. Dans cette expo, les lignes bougent, l'urbain prend place, mais tout demeure fragile, intemporel, aucune certitude, que des doutes. En regardant les portraits de Marcel, je pense à un passeur d'âmes. Après tout, ces personnages ne sont peut-être pas si imaginaires que cela, ils sont là, parmi nous, nous observent et grâce à Marcel, nous pouvons aussi les (entre)voir. A découvrir à la Galerie Linz (déjà à l'honneur sur myFactory, lors de l'expo de François Weil). A noter aussi la parution d'une très belle revue, "Le cahier dessiné" N°8 avril 2013 dans lequel vous découvrirez un bel article d'Anne Reinbold sur le travail de Marcel.
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